Association des Anciens Appelés en Algérie et leurs Ami(e)s Contre la Guerre

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Premières impressions de l’AG 2022

jeudi 17 mars 2022, par Pierre Daumas

Premier écho de l’AG de la 4ACG à Vichy du 11 mars au 13 mars 2022.

Un grand merci tout d’abord à toutes celles et tous ceux qui ont œuvré de façon efficace et réussie à l’organisation et à l’animation de cette rencontre.
Journées riches en retrouvailles avec celles et ceux rencontré(e)s les années passées et en découvertes de nouvelles et nouveaux adhérent(e)s, notamment d’origine et de nationalité algérienne .

Le vendredi soir, le témoignage de plusieurs insoumis et objecteurs, avec le film « Comme un seul homme « nous a rappelé leur engagement contre la guerre et pour une action non violente voici 60 ans, malgré la répression et la prison.

Le samedi matin a été consacré au rapport moral de François-Xavier Ricard, notre président, au rapport d’activité du C.A., au rapport des commissions et des régions. Rapports qui montrent que notre association est bien vivante et engagée sur plusieurs terrains comme les interventions dans les établissements scolaires, les actions menées avec d’autres associations pour la paix et contre la guerre, les appels à commémorer les dates importantes des relations franco-algériennes.

Matinée aussi réservée à l’examen des projets soutenus par la 4ACG avec la richesse du travail réalisé par les associations algériennes et palestiniennes sur le terrain ; avec les questions également soulevées concernant leur liberté d’action, la difficulté des échanges concrets que nous pouvons avoir, et les difficultés d’acheminement des aides financières.

Le samedi après-midi a été consacré aux travaux en atelier (organisation des voyages, financement des projets, rapprochement avec d’autres associations, accroissement des liens franco-algériens, communication, archives). L’essentiel des réflexions et échanges a bien sûr porté sur l’avenir de la 4ACG, avenir qui ne pourra être assuré que par l’engagement des membres amis, la création et le resserrement des liens avec les Algériens vivant en France et en Algérie, la rencontre et la coopération avec des associations algériennes et franco-algériennes engagées dans un travail de reconnaissance et de fraternité.

Un nouveau C.A. de 15 personnes a élu en son sein le dimanche matin le nouveau bureau, avec Eric Sirvin comme président, Rémi Serres comme vice-président, Gil Quillevéré et Danièle Champeaux comme secrétaires et René Moreau comme trésorier.

Avant la déclaration énergique et combative de notre nouveau président en fin de matinée, nous avons entendu avec grande attention et grand intérêt l’intervention de Tramor Quemeneur, historien, qui a repris, pour en faire son fil conducteur, les trois verbes de l’affiche de la 4ACG pour cette A.G. : Résister, Témoigner, Transmettre.

Si Résister renvoie surtout aux années de la guerre franco-algérienne, Témoigner et Transmettre sont bien toujours d’actualité, pour les anciens appelés et leurs amis.

Pierre Daumas

Messages

  • Bonjour je ne partage pas le dernier propos du texte de Pierre Daumas.
    Le verbe « résister doit toujours se conjuguer au présent » tel que Lucie Aubrac l’énonçait lors de ses rencontres auprès des jeunes ( « résister à l’ordre établi ») .
    Résister ne renvoie pas uniquement « aux années de la guerre franco algérienne ».
    C’est une nécessité d’autant plus actuelle, dans le contexte d’une société au sein de laquelle le leg du colonialisme continue à alimenter le racisme.
    Une société où le néolibéralisme contribue à la destruction des structures collectives.
    jm

  • Si Résister renvoie surtout aux années de la guerre franco-algérienne, Témoigner et Transmettre sont bien toujours d’actualité, pour les anciens appelés et leurs amis.

    Bonjour Jean Marie,

    Je ne comprends pas cette phrase comme vous.
    Je crois que les membres de la 4ACG sont toujours dans la résistance « au mauvais » mais dans le cas précis de la sale guerre, il n’est plus temps d’y résister.
    Il ne peut plus s’agir que de témoigner et transmettre pour que les jeunes générations puissent comprendre et résister à leur tour contre la destruction des structures collectives voulue par le néolibéralisme.

    Hélène

  • Même réaction que Jean-Marie Maura. Moi qui n’ai pas vécu comme directement la guerre d’Algérie (j’avais 13 ans à la date des accords d’Evian), je suis bien à la 4acg non seulement pour « transmettre » le « témoignage » de ceux qui l’ont vécue de près mais aussi pour « résister » à la guerre sous toutes ses formes non seulement militaires (partout dans le monde et à nos portes aujourd’hui) mais aussi sociales quand, comme le dit si justement Jean-Marie, « le néolibéralisme contribue à la destruction des structures collectives ». Et c’est ici que ça se passe et maintenant. Donc oui « le verbe résister doit se conjuguer au présent ».
    Par une toute petite indiscrétion, je crois savoir d’ailleurs que le titre de l’AG de Vichy (fort réussie !) proposé initialement par quelqu’un était « Témoigner, transmettre POUR Résister ». Ce qui m’allait aussi fort bien. L’existence même de la Commission « contre la guerre » atteste s’il le fallait que nous sommes toujours, à la 4acg, en résistance contre la guerre, quelles que soient ses formes.

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